La place des femmes en entreprise et en politique : 1er colloque du Groupe d’amitié France-Japon
A mon arrivée à la présidence du groupe d’amitié France-Japon de l’Assemblée nationale, je tenais à multiplier les échanges entre la France et le Japon sur un thème spécifique. Celui de la place des femmes s’est imposé comme une évidence dès les premiers échanges avec les parlementaires japonais car c’est un sujet qui monte en puissance au Japon et qu’il faut continuer à penser en France. Il était donc particulièrement intéressant de confronter nos expériences.
Après plusieurs rencontres organisées entre les parlementaires sur cette question, j’ai souhaité que nos débats soient relayés au-delà des assemblées, devant le grand public. Je suis donc très heureuse que le groupe d’amitié ait pu organiser à l’Assemblée nationale, avec l’ambassade du Japon, ce colloque sur la place des femmes en entreprise et en politique en France et au Japon, en partenariat avec le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, l’École des Hautes Études en Sciences sociales et le Comité d’échanges Franco-Japonais de la Chambre de commerce et d ’industrie de région Paris Île-de-France.
Après une présentation des politiques de la France par Mme Boistard – Secrétaire d’État aux droits des femmes – et Mme Bousquet – Présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes -, Mme Koike – Ancienne Ministre de la défense et de l’environnement au Japon et actuellement députée – a exposé à son tour les raisons de l’actuelle mobilisation du gouvernement japonais sur cette question et ses ambitions. Le Japon fait actuellement face à une forte baisse de la natalité et doit repenser son modèle économique et social en conséquence.
Le monde de l’entreprise a aussi été abordé à travers deux entreprises volontaristes en matière d’égalité (Shiseido et Axa). L’amélioration de la place des femmes implique au sein de l’entreprise une transformation des représentations concernant le temps de travail, les congés parentaux, l’évolution de carrière, la rémunération, la flexibilité dans l’organisation des tâches. La journaliste Mémona Hintermann a témoigné avec force des difficultés qu’elle a dû surmonter en tant que Grand reporter et a fait part de son plein engagement pour la diversité au sein du CSA.
Enfin, deux chercheuses françaises et japonaises ont pu apporter toutes les précisions scientifiques sur ces phénomènes et ouvrir les débats sur la question de la famille : possibilité de vivre une vie de famille, question de la garde des enfants, répartition des tâches domestiques, etc.
« Il faut oser ». C’est par cette phrase que j’ai souhaité clore ce beau colloque car je pense qu’il est important de n ’avoir pas peur de bousculer les lignes et de toujours oser faire des choses dont on rêve.