L ’épargne populaire malmenée
Depuis le 1er mai, le taux du livret A est descendu à son niveau le plus bas depuis sa création. Le livret A est considéré, à juste titre, comme un placement d’épargne populaire, qui concerne essentiellement les familles à revenus moyens.
On sait que ce taux est notamment indexé sur l’inflation. Mais on sait, aussi, que l’indice des prix à la consommation est très discutable car il sur-représente les biens durables et sous-représente certains produits comme l’alimentation qui sont une des parts les plus importantes des dépenses pour les faibles revenus. Il faut également rajouter la tendance de certaines entreprises à réduire le poids ou le volume d’un produit en laissant le prix inchangé. Du coup, les prix sont facticement stables alors qu ’ils sont en réalité à la hausse.
On peut donc craindre qu ’en l’absence d’une remise en cause réelle des critères retenus pour le calcul de l’indice des prix il y ait, en réalité, une forme de spoliation pour l’épargne populaire .
N ’y a-t-il pas également un risque de tarissement et de transfert de cet épargne populaire vers d’autres produits de type assurances vies ? Alors que le livret A sert notament à financer le logement social, les assurances vie, elles, n ’ont pas les mêmes vertus.