Amnésie
Le discours de N. Sarkozy prononcé à Villepinte est surprenant à plus d’un titre.
Alors qu’il ne cesse de répéter qu’il est impossible de renégocier le mécanisme européen de stabilité qui, dans sa version actuelle va entraîner la plupart des pays européens dans la récession, il annonce qu’il mettra l’Europe au pas sur les règles de fonctionnement de Schengen et sur les directives de la concurrence quitte à le faire unilatéralement.
Outre le peu de crédit que l’on peut accorder à une décision unilatérale sur ces deux dossiers, le comble de la malhonnêteté intellectuelle est atteint sur la concurrence et les marchés publics.
En effet, les députés de gauche au Parlement européen comme à l’Assemblée nationale ont toujours dénoncé les règles du commerce international, l’ouverture sans condition à la concurrence dans tous les domaines y compris des services publics et ont demandé en vain la réciprocité en matière de marchés publics.
Et pendant ce temps, l’UMP a toujours défendu et constamment justifié l’ouverture à la concurrence sans barrière de nos marchés et de nos services publics.
Il ya quand même des limites à l’amnésie.