Concerter plus, pour agir plus
A l’approche des élections présidentielles, N. Sarkozy, reprend de plus belle sa boulimie de réformes et de propositions. Le but est bien sûr assez évident : donner l’image d’un Président hyper-actif, capable d’impulser des propositions novatrices et qui serait le seul en capacité de réagir face aux soubresauts de la crise économique. Mais à lancer trop vite des concepts mal maîtrisés il finit par faire douter sa propre majorité. C’est le cas pour la TVA dite sociale pour laquelle, le ministre de l’Agriculture et le ministre du Travail notamment, s’inquiètent toujours du contenu. Même le rapporteur général du budget s’interroge désormais sur l’opportunité de la mesure.
La même situation est en train d’apparaitre sur la Taxe Tobin, dont on ne peut, par ailleurs, que soutenir le principe. La manière de conduire ce dossier par le Président, est une fois de plus inappropriée. Cette façon de vouloir brutaliser le dialogue avec les pays européens réticents, cet entêtement à croire que la France pourra appliquer seule cette taxe sur les flux financiers, pourrait bien l’enterrer définitivement.