A la violence économique répondra la violence sociale…
Mon intervention lors des questions au Gouvernement
« Monsieur le Premier ministre,
Un récent rapport du CREDOC montre la dégradation de la situation des classes moyennes car les dépenses incontournables (loyers, chauffage, transport, assurances…) augmentent plus vite que les salaires. Une fois tout payé, il reste pour un salaire moyen, 80 euros !
Derrières ces chiffres, il y a des choix politiques. Des choix faits indépendamment de la crise : surloyers, paquet fiscal, franchises médicales, taxes en tous genres, faiblesse des retraites (retraites toujours pas payées au Ier du mois)…
Pourtant les classes moyennes sont au cœur de vos discours mais vous les fourvoyez par vos mesures. Vous les envoyez consommer dans les discounts. Et ce n ’est pas votre prochain pansement fiscal qui règlera le problème.
En pénalisant les classes moyennes par la réduction du pouvoir d ’achat et la baisse des perspectives d ’ascension sociale, vous risquez de remettre en cause la stabilité sociale de notre pays.
Déjà les clignotants s ’allument. A force de subir provocation politique, cynisme financier et maintenant violence économique au travers du chômage, l ’exaspération monte.
Une partie de la jeunesse ne croit plus en l ’avenir. Et globalement les frustrations l ’emportent sur les projets collectifs.
Mr Le Premier Ministre, personne ne peut s ’en réjouir tant les conséquences peuvent être graves. Ne refaites pas l ’histoire ! Ne détricotez pas la justice sociale si durement acquise!
Si vous persistez sur une politique zébulon, une politique des mots et du geste et bien …A la violence économique répondra la violence sociale et ce n ’est franchement pas souhaitable.
Vous prôniez une politique de rupture mais vous allez arriver au point de rupture avec les Français.
Mr le Premier Ministre quand allez-vous enfin opter pour des mesures de justice sociale ? »