In vino veritas

La filière viticole peut être à nouveau rassurée : les dégustations restent autorisées!
Une toute première manche vient d ’être  remportée au terme d ’une séance de nuit à l ’Assemblée Nationale  qui s ’est déroulée sous les yeux d ’un petit parterre de professionnels de la filière. Mais  nous allons devoir continuer dans les jours à batailler avec le texte de Mme Bachelot.
J ’ai eu l ’occasion d ’exprimer, cette nuit, ma position sur la partie concernant la consommation d ’alcool.  Et tout d ’abord, de réaffirmer à la ministre que nous partagions son souci de lutter contre l ’addiction des jeunes vis-à-vis de l ’alcool.  Pour autant, une rédaction trop approximative et une approche réductrice de la loi remettent en cause gravement et inutilement la filière viticole française.
Cette rédaction fait un amalgame choquant entre dégustation de vin et alcoolisation et omet de différencier les lieux de consommation. On ne consomme vraiment pas de la même façon dans un chai de château ou dans un open bar.

J ’ai  fais observer à la ministre  que ce ne sont pas les Châteaux et caves du Médoc, ni d’ailleurs, qui attirent les jeunes en mal de beuverie. Ce n ’est pas en interdisant les dégustations que l ’on jugulera ce réel fléau, mais en développant l ’éducation et la prévention.
Et comme je l’ai souligné, ce texte de loi oublie des pans entiers en matière de prévention notamment en direction des jeunes.
Concernant la promotion des vins sur Internet, j ’ai rappelé à la ministre que Michel Barnier, ministre de l ’agriculture, m ’avait confirmé il y a quelques mois son accord de principe pour régler clairement et définitivement ce problème.
Faute de disposition dans le projet de loi, j’ai déposé un amendement pour autoriser définitivement l’utilisation d’internet pour la commercialisation des vins, sauf pour les sites sportifs ou en direction des jeunes.