Voeux 2009 à Castelnau

Janvier reste le mois des traditions et le mois de la convivialité.  J ’ai eu beaucoup de plaisir à accueillir les 400 personnes, élus, administration, associations, acteurs locaux et visages amis, à l ’occasion de ma cérémonie des voeux.

Je l ’ai fait simplement dans l’état d’esprit de ma lettre de vœux. J ’ai décidé de ne pas faire imprimer de carte de vœux et de reverser la somme qui aurait servi à l’impression à une association humanitaire du Médoc.

Pour autant une cérémonie de voeux reste le moment de livrer un message.

Je remercie pour son accueil toujours agréable Jean Claude Durracq, le maire de Castelnau. Je salue aussi parmi les 400 personnes présentes :

- Monsieur le Sous Préfet de Lesparre

-  Les conseillers généraux de Blanquefort, Lesparre, Saint Vivien

-  Les maires de Castelnau, Eysines, Lesparre, Gaillan, Saumos, Salaunes, Brach, Hourtin, Saint Christoly, Moulis, Saint Germain d’esteuil, Saint Yzans, Vertheuil, Listrac, Queyrac, Saint Christoly, Saint Vivien, Prignac – et les maires représentés : Ludon, blanquefort, Pauillac, Labarde, Le verdon, Arcins, Saint Sauveur, Saint Julien, Parempuyre, le Porge, Lacanau, Sainte Hélène, Cissac, Soussans, Lamarque, Margaux, Arsac

- Le commandant Rémy de Lesparre et les différents responsables des brigades de Castelnau, Pauillac, Macau, ainsi que le répresentant du commandant Nollet de Blanquefort

- Le colonel Mathieu du SDISS représentant le colonel de Cellières et les différents responsables des casernes du Médoc

- Les prêtres des différentes paroisses

- De très nombreux représentants des associations et leurs membres et d’une manière générale des acteurs locaux : Mr Martin du pavillon de la mutualité, les representants d ’EDF, Gaz de France, SNCF, le club des entrepreneurs du Médoc, la mission locale, des MDSI,

D’abord un constat…2009 sera une année difficile. Très difficile ! Vous le dites tous, je le dis aussi. Mais ce n ’est pas réellement une surprise car beaucoup de clignotants s’étaient allumés dès 2008.

L’année dernière, à pareille époque, j’avais évoqué :

- l’augmentation des demandes de logements sans réponses

- des fins de mois de plus en plus difficiles pour de plus en plus de foyers

- du problème de l’emploi, des retraites

- des finances de l’état qui n’ouvraient guère de perspectives, des finances locales du coup de plus en plus mal en point.

Dès juin, avant que la crise financière n’éclate, j’avais interpellé Mme Lagarde à l’assemblée nationale sur l’attitude des banques.

Je ne me targue d’aucune prophétie, mais tout simplement de voir les conséquences d’une réalité socio économique déjà en déclin et pas forcément prise en compte au niveau national . Il y a des logiques qui deviennent des spirales infernales. Il y a des choix politiques qui mettront des années à estomper leurs effets négatifs

Les prévisions ne sont pas réjouissantes…pour qui ? D’abord pour l’Etat qui s’embourbe dans un endettement de plus en plus inquiétant. Par ricochet les collectivités locales qui regardent leurs dotations d’etat baisser dangereusement.
Et globalement, c’est toute la société dans son ensemble : des salariés soumis à de nombreux plans sociaux, des familles qui se serrent de plus en plus la ceinture, des retraités qui s’attendaient à d’autre chose, des jeunes qui peinent à trouver leur place, des associations ou leur seule bonne volonté ne peut plus suffire.

Peu de secteurs sont épargnés mais deux me préoccupent : l’emploi et les investissements publics.

L ’emploi – les fermetures complètent ou partielles d’usines s’enchainent. L’industrie classique décline. Et une politique industrielle diversifiée basée sur l’innovation et la recherche, comme je l’avais demandé au Premier Ministre à l’Assemblée Nationale il y a un an, tarde à arriver. Du coup ce fameux pouvoir d’achat des Français ne décolle pas pour cette raison et pour d’autres.
Les banques ont eu des comportements très critiquables dont on mesure aujourd’hui les conséquences et le gachi financier. Malgré les milliards débloqués par l’Etat (et l’Etat, c’est vous et moi) elles gardent une attitude que j’estime toujours très critiquable car elles sont trop frileuses avec les PME et TPE. Par contrecoup les PME sont elles mêmes en difficulté pour embaucher.

Les investissements publics – D’abord il y a des choix de finances publiques discutables qui malmènent la pérennité de certains services publics : ex La Poste.

La baisse des dotations d’Etat perturbe les programmes d’investissement des mairies, conseils régionaux et généraux qui sont obligés soit de les revoir à la baisse. Ce qui signifie peut être moins de crèches, moins de maisons de retraites, moins de création de services à la population.
Avec moins d’argent, faire plus c’est souvent pour les élus une équation difficile à résoudre. Certains projets de loi récents et c’est plus personnel, compliquent la situation.
Quatre exemples : – La loi sur le logement de Mme Boutin exclura les classes moyennes du logement aidé. Au lieu d’exclure on ferait mieux de construire. Dans un contexte tendu avoir un toit sur la tête c’est essentiel. Je réagirai d’ailleurs à l’Assemblée Nationale lorsque la loi va être discutée.

- La loi sur la modernisation de l’économie adoptée il y a quelques mois qui fait la part belle aux grandes surfaces se fait au détriment du petit commerce et de la vitalité des bourgs. Et cela se vérifie déjà.

- Cette même loi a prévu le financement par des capitaux privés de services publics comme l’hôpital ou l’université. Le gouvernement a rejeté mon amendement dénonçant ce fait. Je le regrette bien sûr car je pense que c’est la porte ouverte à des dérives possibles sur des services d’intérêt général majeur.

- Quant à la loi sur le travail dominical ce n’est pas une solution. Avis qui semble être largement partagé par les 1300 mails et courriers uniquement de girondins que j’ai reçu en ce sens. Voilà quelques raisons de mon pessimisme sur un plan général.

Alors la circonscription en 2009 dans tous cela ? Et bien l’année 2009 sera une année charnière pour le Médoc.

Une année qui concrétisera certaines annonces de 2008 . Je ne reviendrai : – ni sur le plan de redressement et la rénovation de la polyclinique de lesparre obtenu avec l’ARH et l’écoute de Mme Bachelot – ni sur la création de nouvelles filières de formation avec le partenariat intense de la région, je rappelle, les 6 millions d’Euros obtenus pour le LP de Pauillac, avec Jean-Jacques Corsan – ni sur la mise en place du cadencement du train entre Ravezies et Macau, – ni sur la réouverture et le réaménagement des gares Blanquefort, Lesparre, Parempuyre et Margaux. – Ni sur le tram train dont l’appel d’offre est examiné vendredi prochain pour une livraison prévue en 2013.

La poursuite et l’engagement d’une série de travaux routiers importants sur les départementales et la RD215. Je les ai présentés en détail lors de la réunion publique sur l’avancée des dossiers à Pauillac. Je ne rappellerai qu’un chiffre : 50 millions d’euros de dépenses engagés sur 2008/2009 pour les routes du Médoc.

Quand j’entends ou je lis certains commentaires, j’en appelle pour ma part à davantage de sagesse. Oui il faut continuer pour l’amélioration de la RD215 comme les autres axes. Mais il faut aussi le faire avec un esprit responsable, collectif et solidaire. Le Médoc ne n’avancera pas avec le lobbying ou la critique systématique. Cela fera couler de l’encre mais pas avancer forcément d’une manière responsable les projets.

La mise en application de plusieurs lois mais une significative en gironde et en Médoc sur la simplification du droit de la chasse. Loi sur laquelle je suis intervenue à l’Assemblée Nationale notamment pour défendre le travail environnemental des chasseurs et approuver la reconnaissance des fédérations de chasse comme associations agrées au titre de la protection de l’environnement. J’ai voté la loi. Toujours dans le domaine de la chasse, j’espère le déblocage des négociations de la table ronde sur les dates de fermetures de la chasse.

2009, année du lancement de la concertation et de plusieurs études de faisabilité pour deux projets.
- le parc naturel régional en Médoc : c’est un beau projet où le Médoc à tout à gagner, un projet où nous pouvons faire du sur mesure pour le Médoc . C’est un projet où chacun peut s’investir et tirer notre territoire vers le haut, vers un label, vers un développement économique, vers un respect environnemental, vers un développement social et identitaire. Je suivrai tout particulièrement ce dossier avec l’ensemble des partenaires. J’organiserai avec Jean-Jacques Corsan dans le premier trimestre de l’année une réunion publique d’information pour amorcer la concertation et pour que tout le monde comprenne ce qu’est un Parc Naturel Régional.

- L’aire marine protégée sur l’estuaire. Là aussi, c ’est la même démarche que pour le PNR. Une protection mais surtout pas un gel des activités touristiques et économiques. Dans ma bouche, le PNR et aire marine protégé ne sont pas une contre réponse au projet du port méthanier. Ce sont d’abord des outils de développement économiques.
Si l’état en la personne de Dominique Bussereau est contre le projet du port méthanier il doit faire une contre proposition. Ce n’est pas non au port méthanier et puis plus rien. C’est pourquoi je l’ai interpellé pour étudier un contre projet.

Deux opérations me tiennent à cœur et se sont des informations récentes que nous menons en lien avec Jean-Jacques Corsan : la formation en matériaux composite en Médoc dans les entreprises et le projet de plateforme emploi, formation,insertion qui permettra de regrouper l’ensemble des services sur un même site.

2009 sera aussi une année d’espoir : avec FORD et l’espoir avec la possibilité d’un repreneur allemand pour Ford. Mais il faut rester vigilants sur les conditions de reprise des salariés : combien et comment ? Néanmoins, sur ce dossier je tenais à saluer la responsabilité du comité d’entreprise et des différents syndicats qui le composent avec lesquels j’ai travaillé. La responsabilité des élus locaux et les comités de soutien qui se sont créés comme ici à Castelnau, Parempuyre, Eysines et Blanquefort bien sûr. Les dons financiers des petites communes.
Je veux saluer également l’écoute de Mme Lagarde qui m’a donné satisfaction avec la nomination d’un monsieur Ford. Mais notre travail doit continuer. Rien est gagné et il ne faut rien lâcher.

En conclusion, je voudrais vous remercier pour votre travail à tous : élus, administration, associations et tous ceux qui s’engagent d’une manière générale. Il est dense, pas toujours simple, comme on le voit, mais il est réel. Je trouve toujours des interlocuteurs avec lesquels on relève nos manches et on s’engage. Vous savez, il n’y a pas de fatalisme pour un territoire. Les gérémiades, les « ya qu’à », « y faut qu’on », les claquements de doigts, les douces rêveries, tout cela ne fonctionne pas ! Je crois davantage à la volonté de faire et le travail compte.

Et je finirai surtout en vous souhaitant tous mes meilleurs vœux pour 2009!