Travail dominical : Nicolas Sarkozy privé de son cadeau de Noël !

Le Président de la République voulait faire voter la loi sur le travail du dimanche avant Noël. La résistance de la gauche, l’opposition de la société tout entière et les divisions de la majorité l’ont contraint à reculer.

- L ’Elysée a vendu un faux compromis à l ’UMP : Présenté comme un retrait, le nouveau texte élyséen contient des « pépites ». Les Préfets choisissent désormais les zones touristiques sans l ’avis des maires concernés.
Dans ces zones l ’ouverture est étendues à tous les commerces et les services, même sans rapport avec le tourisme. Les unités urbaines de plus d ’un million d ’habitants ne seraient exclues que si une activité de fin de semaine n ’y était pas constatée.
De fait, Lyon et Marseille sont toujours concernés. Enfin, la possibilité d ’ouvrir huit dimanches au lieu de cinq concerne tout le pays !

- Des fautes lourdes de procédures ont été dénoncées par le groupe SRC : Le nouveau texte, rédigé à la va-vite, diffusé mardi à 11 heures à quelques députés, examiné à 14 heures par la commission des affaires sociales, mis en distribution à peine quelques minutes avant la séance, l ’UMP avait plus gravement oublié de le faire examiner par la commission des affaires économiques.
Son Président et son rapporteur se sont donc exprimés devant un hémicycle déserté par la gauche sur un texte que leur commission n ’avait pas examiné.

- Les maladresses et les provocations de l ’auteur du texte et du Ministre Chatel ont fait blêmir beaucoup de députés de droite et ont justifié l ’indignation de la gauche, particulièrement des femmes, fortement présentes dans l ’hémicycle.
Richard Mallié avait osé présenter l ’extension des ouvertures le dimanche comme une réponse à la situation des femmes divorcées, et Luc Chatel comme une réponse à la situation des salariés les plus pauvres. Xavier Bertrand avait présenté le texte avec un manque d ’enthousiasme inhabituel chez lui.

- Le vote de l ’irrecevabilité du texte était probable : A l ’heure de la demande de report de l ’UMP, il y avait quasiment autant de parlementaires de gauche et de droite. Christian Eckert, principal orateur socialiste, s ’apprêtait à présenter une motion démontrant l ’inconstitutionnalité du texte.
On savait qu ’à droite, des votes rejoindraient la gauche et des abstentions étaient annoncées. Un décompte rapide a convaincu Jean François Coppé d ’empêcher un vote qui aurait rejeté définitivement le texte.

- L ’opinion publique réagit : Les parlementaires de tous les bords reçoivent des centaines d ’e-mails de protestation dans leurs boîtes aux lettres. Le sujet est à l ’évidence devenu une question sociétale autant que le débat « OGM » qui avait lui aussi engendré des pétitions et des interpellations citoyennes des députés par leurs électeurs.
Même s ’ils ne sont pas renouvelables avant 2012, de nombreux parlementaires de droite craignent que les caprices de Nicolas Sarkozy ne retournent l ’opinion contre eux.
Le nombre et la qualité des amendement socialistes, dont l ’examen n ’était de toute façon prévu qu ’en janvier, n ’a donc pour l ’heure rien à voir avec la nouvelle reculade du gouvernement.
Nous restons mobilisés, disponibles, et sommes prêts à poursuivre l ’examen du texte sur le travail du dimanche. Nous exprimerons l’opposition de la société tout entière à ce projet.

http://www.dailymotion.com/GroupeSRC/video/x7ol0u_non-au-travail-du-dimanch

http://fr.youtube.com/watch?v=_GUEU4x9Ri8