Crise financière


Les députés socialistes pour analyser l’ampleur et les effets de la crise financière ont auditionné Jacques Mistral, membre du Conseil d’analyse économique et directeur des études économiques à l’IFRI.

Jacques Mistral a rappelé le calendrier de cette crise qui n ’est pas aussi brutale qu ’on veut bien nous le faire croire en France. Elle est la succession d’événements, à commencer par la crise des subprimes de l’été 2007. Les causes en sont multiples : nombreuses innovations financières spéculatives, grande dérégulation, excès de liquidité… De nombreuses banques centrales et certains ministres avaient d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme.

Aujourd’hui nous entrons dans une nouvelle phase, marquée par la disparition de banques d’affaires. Cette fois, c’est bel et bien l’encadrement du marché qui est en cause ; le modèle est remis en question, tant aux États-Unis qu’en France. Les difficultés à venir sont connues : d’autres entités risquent d’être menacées (comme en témoigne l’exemple récent de l’assureur AIG), et les prêts inter-bancaires sont bloqués.

Les députés ont également interrogé Jacques Mistral sur les retombées possibles pour les banques françaises, la propagation à l’économie réelle ou encore l’instance d’arbitrage envisageable.