Impôts et déficits
Le bouclier fiscal longtemps défendu comme essentiel à l’économie française et à ce titre intouchable, est désormais amené à disparaitre. Raison invoquée pour justifier ce revirement, il faut se rapprocher de la fiscalité Allemande. Or c’est exactement la même explication qui avait justifiée sa création. Sauf que cet argument était faux, l’Allemagne n’ayant jamais eu un tel système fiscal.
Le même argument de convergence fiscale est utilisé pour la suppression de l’ISF. Mais là aussi la démonstration est douteuse. L’Allemagne étant un Etat fédéral, les bases fiscales sont différentes et difficilement comparables. Ce qui est sûr, c’est que l’impôt sur le revenu représente 9% du PIB, contre 7% en France. L’argument est donc à revoir.
En tout état de cause, si les 4 milliards d’euros de suppression de l’ISF ne sont pas compensés par le nouvel impôt, comme l’affirme le rapporteur UMP du budget, c’est une augmentation supplémentaire du déficit qui s’annonce.