S.O.S des radios associatives
A l ’heure où les salariés de la télévision publique et ceux de Radio France se mobilisent contre la suppression de la publicité sur leur média, qui se soucie réellement de l ’avenir des radios associatives, qui vont elles aussi payer les conséquences de cette décision ?
Il faut savoir que le financement principal des radios associatives provient du Fonds de Soutien à l ’Expression Radiophonique (FSER). Celui-ci, qui s’élève à près de 25 millions d’euros, est alimenté par une taxe prélevée sur les recettes publicitaires des régies de l’audio-visuel, du secteur privé mais aussi du secteur public (7 millions pour ce dernier).
La suppression de la publicité sur les chaînes du secteur public entraînera donc automatiquement une baisse de la subvention du FSER de 28% dès 2009 pour chacune des radios associatives. On peut malheureusement supposer que peu de stations survivront après la quasi suppression des emplois aidés et ce, au moment où elles espéraient une augmentation nécessaire de ce fonds grâce aux rentrées publicitaires de la TNT.
Aujourd’hui, il a été garanti au service public qu’il conserverait l’intégralité de ses ressources actuelles. Pourra-t-on en dire de même pour les radios associatives ? Avec leur disparation programmée, que deviendra le paysage radiophonique français? Que se passera –t-il quand les auditeurs n’auront plus que le choix entre une radio commerciale et… une radio commerciale ? J’ai récemment saisi N.Sarkozy à ce sujet en soulignant l’importance de ces stations qui à travers tous les aspects de la vie locale font un véritable travail d ’information.
Au pays de l’exception culturelle, l’uniformisation des moyens d’information continue inexorablement…De quoi assurer de beaux jours aux chaînes privées et leur permettre de continuer à « vendre du temps de cerveau humain disponible ».