Retraites

L’Assemblée Nationale a adopté hier la réforme des retraites. La manière dont a été menée cette réforme ressemble à un formidable échec. Echec pour le dialogue social qui est au fond le grand perdant de ce passage en force. Echec pour l’image de la démocratie tant vis-à-vis de l’opinion publique que du Parlement. La réforme devait se faire par le dialogue social. Elle devait être portée par le consensus pour être acceptée. Elle a été imposée.

Même si une censure totale du texte est peu probable, nous allons saisir le Conseil Constitutionnel ne serait-ce que pour dénoncer l’interruption des débats à l’Assemblée Nationale. Mais que le texte soit promulgué ou non, cette réforme va laisser une profonde blessure sociale qui aura du mal à se refermer.

La loi est la loi et si elle est promulguée, nous devons la respecter. Pour autant le dossier n’est pas clos. A l’évidence il y a une forte amertume des Français qui ne comprennent pas cette forme de violence politique. A l’évidence, d’autres formes d’oppositions vont se poursuivre pour demander le retrait du texte. Mais en tout état de cause, le dossier reviendra pendant la campagne électorale des présidentielles.