De la théorie à la pratique
Jacques Attali vient de remettre son deuxième rapport pour « libérer la croissance ». Parmi les mesures préconisées, plusieurs portent sur la réduction des dépenses des collectivités locales. Comme il y a souvent un écart entre la théorie et la pratique, je lui ai posé les questions suivantes, mardi dernier :
« 1° Vous préconisez la réduction de l’endettement des collectivités locales. Mais cet endettement ne concerne que les dépenses d’investissements qui représentent 70% des investissements publics. N’y a-t’il pas une contradiction entre relance de la croissance et réduction de l’investissement public ?
2° L’augmentation des effectifs dans la fonction publique territoriale résulte largement ces dernières années, des transferts de compétence. Pour la Région Aquitaine, les effectifs sont passés de 600 agents à plus de 3000 en moins de deux ans en raison du transfert par l’Etat des agents techniques des lycées. Concrètement sur quels services cette réduction peut porter : Les crèches, l’école, les transports, les services de maintien à domicile ?
3° Concernant la maîtrise des dépenses des prestations sociales que vous suggérez, quelles mesures concrètes pourraient être prises pour réduire les dépenses des CCAS des communes en période de crise économique, ou pour les départements, pour réduire les dépenses liées au RSA, ou au troisième âge ? »
Pour ces trois questions, j’ai reçu une réponse plutôt laconique du type « il faut bien que les collectivités locales participent à l’effort ». Bon admettons, mais concrètement on commence par quoi ? Théoriser c’est toujours passionnant, surtout quand on évite de rentrer dans les modalités concrètes.