Plan de rigueur : l ’aveu du premier ministre
En tentant de démentir la mise en place d’un plan de rigueur après les élections municipales, François Fillon a avoué le contraire en déclarant « naturellement, en fonction de la croissance et des rentrées fiscales, on fait des ajustements sur les dépenses».Or, la croissance sera cette année de 1,5% et non de 2% comme prévu dans la fourchette basse de la loi de finances. Il manquera donc 10 milliards d’euros de recettes fiscales, auxquels s’ajoute le coût du paquet fiscal (10 milliards en 2008 et 15 milliards à partir de 2009), soit 20 milliards d’euros.
La France est engagée, auprès de ses partenaires européens et à la veille de la présidence française, à réduire les déficits publics. Aussi, après les municipales, « l’ajustement » dont parle François Fillon, c’est un plan de rigueur de 20 milliards d’euros.
Concrètement, cela se traduira d’une part avec l’augmentation de la TVA, la CSG et la CRDS et, d’autre part la réduction des dépenses publiques, comme certaines décisions le laissent déjà augurer (suppression de tribunaux, baisse du nombre de fonctionnaires, réduction du budget de l’hôpital public, …).
L’austérité n’est pas inévitable : c’est un choix politique. C’est pourquoi le Parti socialiste renouvelle sa demande d’annulation du paquet fiscal et souhaite que les marges de manœuvre qui en résulte soient utilisées pour s’attaquer aux véritables problèmes de la France : le pouvoir d’achat et la compétitivité de nos entreprises.