Travailler plus pour payer plus
D’abord présentées pour combler le déficit de la Sécu, aujourd’hui, proposées pour financer le plan Alzheimer, les franchises se rajouteront à ce que les assurés sociaux doivent déjà payer. De lois en décrets, sous des prétextes variables, les assurés sociaux doivent payer toujours plus pour se soigner. Avec les franchises, on a inventé une nouvelle taxe sur les malades. De telles franchises sont socialement injustes, économiquement inefficaces et dangereuses pour la santé publique.
Les franchises, c’est la fin de la solidarité et la remise en cause des principes fondateurs de la Sécu. Parce que – riche ou pauvre, jeune ou vieux… – nous devons tous être égaux dans l’accès aux soins, la France a crée la Sécurité sociale en 1945. Le principe en est simple : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. A l’opposé de ce système solidaire, celui des assurances. Ainsi, se développe une médecine à plusieurs vitesses. Le financement solidaire est une condition indispensable pour améliorer notre système de santé. Il faut d’abord améliorer la prévention des maladies. Transformer les conditions de vie, de travail, d’environnement, d’alimentation… autant de pistes pour réduire la venue des maladies, comme le cancer, le diabète. Il faut exiger un véritable débat sur les moyens dévolus à la santé. C’est un choix de société.