Les territoires ruraux aux Assises
D ’ habitude lorsqu ’on on veut enterrer un projet on crée une commission. J ’ai tendance à penser que lorsqu ’ on veut condamner des territoires ruraux on crée des Assises.
Ces Assises des territoires ruraux tombent au plus mauvais moment pour leur crédibilité . J ’en veux pour preuve, l ’abandon des zones rurales qui se généralise ces dernières années voire s ’accélère ces derniers mois : suppression des tribunaux d ’Instance, suppression de bureaux de poste ou la réduction des horaires d ’ouverture au public, suppression des services de prévention de la Justice, suppression des MNS sur les plages… La liste est longue.
L ’abandon progressif des services publics en milieu rural résulte d ’une volonté. La modification annoncée du statut de la Poste, la suppression de la Taxe Professionnelle ou de la clause générale des compétences du Conseil Général allument de nouveaux clignotants.
Fallait-il ces Assises pour rappeler au Gouvernement ce qu ’attendent les ruraux ? Nous sommes pourtant nombreux à l ’interpeller régulièrement et en vain sur cette désertification.
Fallait-il ces Assises pour élaborer une politique en faveur des zones rurales ? Nous connaissons bien et depuis longtemps les besoins et les attentes des populations . Depuis des années les élus locaux sont souvent seuls pour tenter d ’y répondre.
En réalité je crains ces Assises n ’aient aucun effet significatif. Il suffit de regarder les contraintes de la loi de Finances pour 2010 pour s ’en convaincre. On pourra organiser toutes les Assises que l ’on voudra, s ’il n ’y a pas les moyens budgétaires, ni la volonté politique pour agir, cela reste de l ’habillage.