Encore un hiver rude pour les sans-abris et les mal-logés
C ’est à l ’approche de l ’hiver, quand s ’accroît l ’attention des Français et des médias à l ’égard des personnes sans domicile, que le Secrétaire d ’Etat au Logement a choisi de présenter son plan gouvernemental pour les sans-abris.
Mais aligner des bonnes intentions sans moyens ne fait pas longtemps illusion. Les annonces faites sont très insuffisantes au regard de besoins.
Proposer l ’accompagnement de personnes en grandes précarité et fragilité par des jeunes, certainement de bonne volonté, mais forcément ni rodés ni formés à l ’accompagnement social et humain de ces publics, est simplement irresponsable. C ’est totalement méconnaître la réalité du travail des acteurs sociaux de terrain.
Il ne sert à rien de parler d’hébergement si l’on ne se donne pas les moyens d ’une politique ambitieuse en matière de logement. Ce sujet me touche d ’autant plus que j ’avais défendu un amendement sur le projet de loi « logement et lutte contre l ’exclusion », obtenant alors la construction de 25 000 logements et 5000 places d ’hébergement au niveau national.
Comment oublier que l ’Etat ne cesse de se désengager pour le logement, droit fondamental, essentiel pour l ’autonomie et la dignité de la personne, base de la cohésion nationale et territoriale ? Comment oublier que le droit au logement opposable n ’est resté qu ’un vœu pieu, sans concrétisation pour des millions de nos concitoyens ?