Plan jeunesse : un mirage
Les précédents gouvernements ont tenté, sans grand succès, avec le smic jeunes (Balladur) et le CPE, contrat première embauche (Villepin) de s ’attaquer au dossier de la jeunesse là où le bas blesse : l ’emploi.
Le quart des moins de 25 ans français est au chômage et si le président a récemment présenté son deuxième « plan jeunes », son annonce s ’apparente plus à un sparadrap sur la plaie béante de l ’exclusion professionnelle qu ’à un plan choc de rétablissement. Certes, les mesures qu ’il a présentées ne risquent nullement de provoquer de levée de boucliers, puisqu ’elles consistent surtout à distribuer de l ’argent…mais ce sont des aides sociales et non des leviers économiques. Elles soulageront, mais ne résoudront rien.
Voilà donc un plan à 500 millions d ’euros… Un plan de plus pour creuser le déficit budgétaire, déjà abyssal (140 milliards en 2009). Si cette somme était un investissement pour l ’avenir, le nouvel effort pourrait être utile, sachant toutefois qu ’il faudra bien rembourser un jour les dépenses d ’aujourd ’hui : la génération qui sera aidée maintenant aura aussi la charge de la dette dans quelques dizaines d ’années.
Une certitude : le poids de l ’endettement sera beaucoup plus durable que la bouffée d ’oxygène délivrée par le chef de l ’État. Même si les mesures concernant le statut des apprentis ou le versement d ’un 10e mois de bourse pour certains étudiants méritent d ’être soulignées, j ’attends, comme beaucoup d ’entre nous, toujours le grand élan qui permettrait d ’insuffler de l ’espoir à la jeunesse.