Ford : des leçons à tirer pour l ’Industrie
En dix ans, le commerce extérieur français a perdu 16% de part de marché et l ’industrie ne pèse plus que 21% de notre richesse nationale contre 29% en Allemagne ou au Japon. Depuis plus de vingt ans les emplois industriels ne cessent de disparaître.
Au premier trimestre 2009, 53.000 emplois directs ont été supprimés dans le secteur industriel. L ’exportation française a décroché, particulièrement depuis 2000, tandis que l ’Allemagne et les pays d ’Europe orientale ont résisté de façon surprenante notamment à la pression chinoise.
La France investit trop peu dans la recherche-développement et l ’investissement productif dans les entreprises a été sacrifié au profit de la rentabilité financière à court terme. En outre, elle a laissé ses PME rester sous la coupe de grands donneurs d ’ordre sans leur donner de moyens de financement propres pour se développer.
Il faut remettre l ’action publique au centre du développement économique. Pas pour se substituer aux entrepreneurs privés mais pour réorienter l ’investissement vers les priorités stratégiques en termes d ’emploi.
On a bien vu que le libéralisme débridé ne peut fonctionner que si l ’argent public vient a son secours pour pallier les crises qu ’il génère forcement car faute de régulateurs, c ’est la seule spéculation financière à court termes qui prend le dessus et la spéculation par nature génère ses propres crises spéculatives.
Il faut sortir d ’une logique qui consiste à n ’intervenir que comme pompier pour limiter la casse. Il faut anticiper les mutations par la recherche et une politique industrielle nationale et européenne qui ne fasse pas des salariés une simple variable d ’ajustement comme c ’est le cas aujourd ’hui.
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